Souvent source d’inquiétude pour les parents, l’acquisition de la propreté est un moment important pour l’enfant. La rentrée en maternelle approche et la même angoisse revient : mon enfant n’est pas propre.
Et si nous prenions le temps d’écouter l’enfant et de l’accompagner dans son apprentissage de la propreté ?
Comment l’enfant voit la propreté
Dès le plus jeune âge, le rapport à la propreté occupe une place importante pour l’enfant. Entre l’âge d’un an et demi et deux ans, il devient assez mature pour se retenir et uriner ou expulser ses scelles quand il le désire. C’est alors qu’il va utiliser cette nouvelle possibilité comme un plaisir, faire ses besoins quand il le souhaite, au moment où il en a envie.
Viendra le moment où vous l’accompagnerez dans l’apprentissage de la propreté. L’enfant ressentira alors tout un tas d’émotions face à cette nouvelle situation parfois déconcertante pour lui.C’est pourquoi il est important de faire naître en lui le désir d’être propre afin qu’il vive confortablement ce nouvel apprentissage.
Des conseils pour l’accompagner dans l’apprentissage
L’été est le moment propice pour aider l’enfant à devenir propre. Il porte peu de vêtements et il est plus facile pour lui d’uriner quand il en a envie.
L’encourager et le féliciter
Lorsque l’enfant demandera lui-même à aller aux toilettes ou fera dans son pot, n’hésitez pas à le féliciter. Encouragez-le à aller sur son pot, lorsqu’il émet le soin d’aller aux toilettes. Proposez-le-lui sans le brusquer en lui disant qu’il peut le faire, comme un grand.
Lors des premières fois sur le pot, votre enfant aura envie de vous montrer son pipi ou ses scelles comme un trophée. Ne montrez pas de dégoût et ne grondez pas l’enfant, c’est important pour lui. Félicitez-le et encouragez-le à recommencer.
S’adapter au rythme de l’enfant
Il n’y a pas de périodes idéales pour l’apprentissage de la propreté. Néanmoins, choisissez un moment de calme à la maison. Où il n’y a pas d’événements stressants à l’horizon : un déménagement, l’arrivée d’un bébé…
L’apprentissage de la propreté dépendra beaucoup de l’enfant, s’il est prêt psychologiquement à aller sur le pot et à devenir propre. Chaque enfant ira à son rythme pour franchir cette étape.
Il est important aussi de noter que l’enfant sera propre plus facilement le jour que la nuit. Ne vous inquiétez donc pas si celui-ci fait toujours pipi durant son sommeil.
Ne pas le forcer
Inutile de forcer l’enfant à aller sur le pot. Proposez-lui et encouragez-le. S’il y va, laissez-le 10 minutes maximum. S’il ne fait rien, laissez-le retourner à ses occupations, sans lui montrer votre frustration.
Il est important de ne pas obliger l’enfant à faire ses scelles sur le pot. Il risque de se retenir et cela pourra alors entraîner une constipation. Si l’enfant ne souhaite pas aller sur le pot, autorisez-lui à faire ses scelles dans sa couche pour le moment.
Mais aussi…
Avant 4 ans, l’enfant ne sait pas s’essuyer tout seul. N’oubliez pas de l’aider dans cette étape.
Vous pouvez procéder par étapes, en fixant des objectifs :
1) Commencez par apprendre à votre enfant à demander le pot.
2) Lorsqu’il arrive à rester propre la journée, instaurez le même système lors des sorties de courte durée, avec un accès aux toilettes.
3) Vous pourrez ensuite essayer de remplacer la couche par des culottes spéciales en tissu.
4) Enfin, essayez d’enlever la couche lors des siestes et peut-être même la nuit.
Pot ou toilettes ?
Il est recommandé dans l’apprentissage de la propreté d’habituer l’enfant au pot, dans un premier temps. Celui-ci sera adapté à sa petite taille et il sera moins impressionné. Il est aussi important pour l’enfant d’avoir les pieds au sol afin d’être totalement stable. Cela l’aidera en effet à pousser plus facilement afin d’expulser les scelles.
Alicia BOURGUIGNON pour l’Association OZE