Cinq astuces pour se débarrasser des conflits dans la fratrie

Mais rends-moi mes feutres, t’as pas le droit de dessiner avec !!!! Si, j’ai le droit de les prendre. Sinon je vais tout dire à maman !!!” Et voilà ; encore une dispute qui s’annonce. Mais honnêtement, existe-t-il des fratries sans conflits ?? Malheureusement, la réponse est non.

Mais alors, comment agir face à de telles situations ?

En tant que parents, nous aimerions voir nos enfants jouer ensemble, partager des moments de complicité le plus souvent possible. Mais il est impossible d’éviter les situations de conflits. Rassurez-vous, il existe des astuces simples à mettre en pratique pour gérer au mieux ces conflits.

Avant tout, il est important de rappeler les règles de vie dans la famille. Comme par exemple dire à ses enfants que l’on a le droit “de ne pas être d’accord, de dire non, de ne pas vouloir jouer avec son frère ou sa sœur, de ne pas avoir envie de prêter son jouet, de vouloir rester seul(e) dans sa bulle”. Mais qu’en cas de conflit, mal agir est inacceptable (pas d’injures, pas de méchanceté, ni de violence).

Ensuite, il faut savoir que toutes les disputes n’ont pas la même intensité. Lorsqu’il s’agit de simples chamailleries, le plus simple est de ne pas intervenir. Et au contraire de laisser les enfants régler eux-mêmes leurs conflits.

Dans le cas de disputes plus intenses et nécessitant notre intervention, voici 5 astuces pour y remédier :

 

1/ Ramener le calme lors d’un conflit

Le simple fait de dire “STOP” interrompra la dispute comme une sorte de “temps mort”. Profitez de cet instant pour vous mettre au même niveau que les enfants. Et leur parler d’un ton calme. C’est le moment de décrire la situation telle que nous l’observons. Par exemple dire “je vois que vous n’êtes pas d’accord sur la façon d’utiliser ce jouet”.

En agissant ainsi, les enfants s’arrêtent dans l’élan de leur dispute pour vous écouter et réfléchir à ce qu’ils vont dire.

 

2/ Jouer le rôle de médiateur

Il s’agit ici d’écouter vos enfants sans porter de jugement ni prendre parti pour l’un d’entre eux.

  • Ne pas chercher de coupable : « Qui a commencé ? » ; « C’est la faute à qui ? »
  • Respecter les besoins de chacun : ne pas par exemple obliger un enfant à prêter son jouet s’il n’en a pas envie. Mais l’inciter plutôt à partager une fois qu’il n’en aura plus besoin. Ou encore de le prêter en échange d’un autre jouet appartenant à son frère ou sa sœur.
  • Faire parler les enfants chacun leur tour. Les écouter attentivement et reformuler ce qu’ils ont dit toujours de manière calme pour les orienter vers une solution : “Si j’ai bien compris, le problème c’est que…”

 

3/ Les encourager à trouver une solution ensemble

conflitsC’est une manière de leur apprendre à réfléchir dans le respect de l’autre. Car trouver une solution équitable et non pas simplement “égoïste” n’est pas chose facile. Cela les habitue à penser à l’autre et à garder en tête l’idée qu’en discutant et en écoutant l’autre il est toujours possible de trouver une solution satisfaisante pour chacun. Bien sûr, il est conseillé de les aider à trouver une solution, surtout les premières fois. Ou encore de leur suggérer quelques options. Ils accepteront beaucoup mieux la solution si ce sont eux qui l’ont choisie.

Une chose qui peut être amusante à cet instant précis, c’est de rappeler la solution choisie de manière drôle, avec une voix différente, un accent rigolo pour ainsi détendre l’atmosphère.

 

4/ Les encourager à se réconcilier

Après avoir trouvé une solution satisfaisante pour chacun, il est important d’avoir des gestes de réconciliation l’un envers l’autre. C’est le moment de sourire, de se faire des bisous et de gros câlins. Car comme je le répète souvent à mes enfants : “Les câlins ça fait toujours du bien”. Hors de question que ce geste soit imposé par les parents ; donc ne pas hésiter à se contenter de peu ou de patienter « plus tard ».

Toujours finir sur une note positive pour ne laisser place à aucune rancune ou tout autre sentiment négatif.

Et après ce moment de tendresse, c’est reparti pour de nouveaux jeux en toute complicité !

 

5/ Proposer des activités collectives pour éviter les conflits

Pour éviter autant que possible les conflits dans une fratrie, proposez régulièrement des jeux et activités où les enfants collaborent. Ceci leurs permettra de développer leur sens de la collaboration, du partage, de l’entraide. Il peut s’agir d’un jeu où chacun occupe un rôle. Comme par exemple jouer dans un groupe de musique avec chacun un instrument. Ou encore enquêter pour résoudre une énigme. Il existe d’ailleurs des jeux de société dont le but est de collaborer plutôt que de jouer l’un contre l’autre.

L’idée essentielle est de proposer des jeux ou des activités où ils joueront ensemble. Que ce soit en intérieur comme en extérieur (cache-cache, jeux de ballons). En participant au jeu en tant que parent nous pouvons également encourager leur collaboration en les incitant à jouer ensemble contre nous !

 

Shéhérazade HOUNI pour l’Association OZE