Paternité positive : comment trouver sa place ?

On note encore à ce jour un faible investissement des pères dans l’éducation de leurs enfants comparé aux mamans. En effet, ils ne sont que 4% à prendre leurs congés parentaux et tous n’effectuent pas les 11 jours de congés paternité.

Comment faire comprendre aux papas que leur place est aussi importante que celle de leurs femmes ? Les femmes sont-elles prêtes à laisser des responsabilités à leurs conjoints ?

 

Le rôle du père et de la mère : le duo complémentaire

La figure paternelle dans l’éducation de l’enfant est aussi importante que celle de la mère, même s’ils n’ont pas les mêmes rôles. L’équilibre et le partage de l’éducation aidera l’enfant à se construire et à se développer psychologiquement. En effet, la mère prend naturellement un rôle de source nourricière, d’enveloppe. Elle apporte la sécurité, la protection, la chaleur, l’affection, à son enfant. La fonction du père est de séparer l’enfant de la mère. Il doit s’interposer entre la mère et l’enfant pour permettre à l’enfant de développer son identité en dehors de la symbiose maternelle. De ce fait, la mère a tendance à être plus présente dans l’éducation de l’enfant.

 

S’engager dans l’éducation de l’enfant

Même s’il est difficile d’être un père dans notre société actuelle, il est important que le père prenne son rôle même avant la naissance. En l’occurrence, il doit participer à l’arrivée du bébé, préparer la naissance avec sa compagne, se rendre aux rendez vous médicaux. Et bien-sûr être présent lors de l’accouchement. Epauler la maman lors des premières nuits du bébé. Participer à son évolution physique et psychique. Lors des premiers pas, des rentrées scolaires ou encore des premières poussées de dents…

 

L’ère de la paternité positive

paternitéOn peut constater encore aujourd’hui que le père a un rôle indirect à l’éducation de l’enfant.

L’image du père qui punit, qui est autoritaire, répressif, sévère, intransigeant est maintenant archaïque. Laissons place à l’ère de la paternité positive.

Il est considérable que les papas comprennent aujourd’hui qu’ils n’ont plus ce rôle réducteur. La sensibilité, la bienveillance et la compréhension ne s’opposent en rien à l’autorité, quand celle-ci est juste. La paternité n’est pas que des obligations, c’est également des possibilités d’ouverture.

 

Laisser une place au père

Bien partager l’éducation sera bénéfique pour l’enfant, la mère doit laisser une place au père. En effet, il est souvent dit que le papa est maladroit dans l’éducation de l’enfant. Mais celle-ci doit laisser une place au père même si elle n’a pas l’habitude. Lui laisser une place pour l’autorité mais aussi pour les moments de partage et de bienveillance ainsi que d’apprentissage. Beaucoup de mamans culpabilisent de ne pas être présentes dans certains moment de l’éducation de l’enfant. Mais cela est tout à fait normal, le père doit partager des moments exclusifs avec l’enfant. Etre père au sein du triangle familial, c’est vouloir permettre à enfant d’exprimer le meilleur de lui même, de lui donner confiance en ses capacités et l’encourager.

 

S’impliquer en tant que père, c’est donner une opportunité à l’enfant de changer son rapport au monde mais aussi de lui donner une éducation équilibrée pour lui permettre de devenir lui-même.

 

Joséphine CHEREAU pour l’Association Oze