Journée Internationale des Droits de l’Enfant : Une journée pour quoi faire ?

Et revoilà la journée du 20 Novembre : « Journée Internationale des Droits de l’Enfant » ! Pour certains une journée chèrement gagnée, et porteuse d’opportunité d’aller vers les autres. Pour d’autres un air de déjà vu…

Une journée pour les Droits de l’enfant : mais de quoi parle-t-on précisément ? Et où en est-on en France sur la question ?

Une journée des Droits de l’Enfantpour quoi faire ?

La Convention Internationale des Droits de l’Enfant a été créée en Novembre 1989. Son objectif était avant tout de créer un document avec des textes internationaux juridiquement contraignants et consacrant l’ensemble des droits fondamentaux de l’enfant. 

En 1996, le Parlement Français adopte la date du 20 Novembre comme Journée Mondiale de défense et de promotion des droits de l’enfant (Loi 96/296 du 9 Avril 1996). Ainsi, la finalité est de favoriser les rencontres des différents acteurs de l’enfance, de montrer au public les avancées dans le domaine et de mettre en lumière les différentes atteintes à l’intégrité des enfants dans le monde, de nos jours.

(Source : www.diplomatie.gouv.fr)

Objectif de la lutte en France

La France n’a pas à rougir de son engagement réactif à la Défense des Droits de l’enfant. En effet, elle fait partie des 191 pays sur les 193 de l’époque à avoir ratifié dès 1989 la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Celle-ci a été créée à l’initiative des Nations Unies. 

En choisissant d’adhérer à ces dispositifs, la France va vers la reconnaissance de l’Enfant comme un être humain. L’enfant a donc besoin de conditions sociales, économiques et culturelles lui permettant de se développer physiquement et intellectuellement. Il a aussi le Droit au respect de sa dignité et à être protégé.

Sur quels grands principes de la Défense et de la Promotion des Droits de l’enfant se base t-on en France ?

droitsIl n’était pas pensable d’envisager des évolutions dans la Défense et la Promotion des Droits de l’enfant sans les rattacher aux différents domaines de droit :

  • Protection
  • Santé
  • Développement harmonieux
  • Culture et Éducation  

Finalement, ce sont 4 principes indissociables du bien-être de tout enfant, quel qu’il soit et où qu’il soit, qui prévalent.

L’intérêt supérieur de l’enfant.
Cet intérêt supérieur regroupe toutes les décisions qui peuvent le concerner dans la sphère privée (le cercle familial) mais surtout en lien avec des décisions de justice (garde des enfants, recueil de la parole de l’enfant, placement…).
Le droit à la survie et au développement.
  • Être protégé de la mort (pays en guerre, agression par des adultes, race, sexe, manque de nourriture/eau potable, sécurité routière, … ).
  • Naitre (politique de l’enfant unique, lutte contre l’IVG, enfants sans papiers, enfants diagnostiqués handicapés…), le Droit à la protection face aux violences illégales et illégitimes (enfants albinos, coutumes, …).
  • Droit à la vie qui va de paire avec le droit à l’amour de la part de « ses parents ».
L’opinion de l’enfant.

L’important est de « donner de la valeur » à la parole de l’enfant. De plus, la France est partie du principe que le jugement d’un expert n’a pas la même portée qu’une « opinion profane » et que l’expert peut produire un jugement qui dépasse sa propre subjectivité.

Ainsi, elle a choisi de se doter d’outils lui permettant de recueillir la parole de l’enfant ou permettant de la libérer. On retrouvera alors des plateformes ou unités comme les suivantes : Unités d’Accueil Médico-Judiciaires = UAMJ, Consultations avec des Psychologues, le 119 = Plateforme de parole Enfants en danger, les services scolaires…

Les associations jouent aussi un rôle majeur d’écoute, de formation, d’information en direction des acteurs sociaux, des acteurs de santé, des acteurs de l’éducation et des parents pour les aider à mieux comprendre les enjeux de l’enfance.

Le droit à l’éducation et son but :

La Charte sociale européenne du Conseil de l’Europe et la jurisprudence européenne définissent « l’éducation des enfants » comme « (…) la somme des procédés par lesquels, dans toute société, les adultes tentent d’inculquer aux plus jeunes leurs croyances, coutumes et autres valeurs ». Alors que l’ «enseignement » ou l’«instruction» visent notamment, la transmission des connaissances et la formation intellectuelle.

Pour prolonger ces principes, on peut également se référer aux Compétences Psycho-Sociales, définies par l’Organisation Mondiale de la Santé.

Les Droits de l’enfant en chiffre en France

Quelques chiffres.
  • Un million d’enfants pauvres (sur 15 millions de moins de 18 ans).
  • 19.000 enfants maltraités.
  • 76.000 sont en danger dans un contexte familial dégradé et qui menace leur développement éducatif et/ou matériel.
  • 240.000 enfants placés ou pris en charge.
  • 85 000 sont touchés par le saturnisme.
  • Record des suicides des 15-24 ans.
  • 150 000 filles et garçons quittent chaque année le système scolaire sans aucune perspective.
  • 15 000 ne suivent pas leurs cours alors qu’ils sont inscrits au collège ou au lycée et qu’ils n’ont pas encore 16 ans.
  • 15 % des enfants qui arrivent au collège ne comprennent pas ce qu’ils lisent.
Dans le monde.
  • Plus d’un milliard d’enfants sur terre souffrent de privations extrêmes liées à la pauvreté, à la guerre et au sida.
  • Un enfant meurt encore toutes les 3 secondes dans le monde…

(Source :  www.unicef.fr)

Les centres d’aide.

Pour tout enfant dont la famille est en difficulté, il existe des centres d’aide. Que ce soit pour un accompagnement des parents, une prise en charge temporaire de l’enfant ou autre, des solutions existent. Santé en France répertorie ces centres de l’aide sociale à l’enfance.
(Source  : www.santeenfrance.fr)

Le Conseil Français des Associations pour les Droits de l’Enfant (COFRADE) a pour objectif de veiller à la bonne application de la Convention relative aux droits de l’enfant en France. Le COFRADE fédère 53 associations intervenant dans tous les domaines relatifs aux droits de l’enfant.
(Source www.cofrade.org)

La lutte pour le respect des Droits des Enfants ne doit pas être une utopie mais un combat au quotidien… Chacun peut apporter sa pierre à l’édifice.

Princesse GRANVORKA, pour l’Association OZE.

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