L’origine du baby blues…
Le baby blues est un épisode de la vie d’une femme qui se caractérise par une grande tristesse, un passage à vide. Après 9 mois d’euphorie, d’une fusion des corps quasi-parfaite pendant la grossesse, le cordon entre la mère et l’enfant est coupé.
La naissance représente évidemment un moment intense et magique pour le père comme pour la mère. Cependant, lorsqu’une mère accouche de son enfant, le lien unique qui les unissait est rompu. Les regards, l’attention, l’importance que l’entourage lui portait se détournent à présent vers le nouveau-né. La mère aura tendance à se renfermer sur elle-même, éprouver une grande anxiété et même mépriser ceux qui l’entourent.
Il y a bien une explication à tout cela. La mère porte en elle un sentiment de responsabilité unique envers l’enfant. Le fait d’avoir été en osmose pendant 9 mois avec le bébé, pourra la rendre possessive et faire surgir en elle un instinct très protecteur. En plus d’éprouver ces sentiments, elle se sent coupable d’agir ainsi et d’être triste dans ce moment de pur bonheur.
Son statut de femme laisse place à celui de mère, c’est un chamboulement dans le quotidien d’une femme. Des facteurs psychologiques sont donc très présents mais ce ne sont pas les seuls. Les facteurs physiologiques jouent aussi un rôle majeur dans cet état qu’est le baby blues. Les bouleversements hormonaux ont un impact important sur le moral et guideront les humeurs de la mère.
Le baby blues est très fréquent, il touche environ 1 femme sur 4, et se produit généralement lors d’une première grossesse. Heureusement, il n’est pas systématique et ne dure que très peu de temps.
Il faut bien dissocier le baby blues de la dépression post-partum. Le baby blues est surtout défini comme un état d’hypersensibilité. La dépression, elle, est une pathologie et dure plus longtemps. La dépression post-partum touche 10 à 20% des femmes et se traduit par une perte d’appétit, une grande fatigue, tous les signes de la dépression. C’est un état plus grave qui nécessite un traitement et un réel suivi.
… et quelques petites astuces pour l’éviter !
Toutes les femmes touchées par le baby blues se posent la question : comment réagir face à cet épisode déconcertant ? En premier lieu, il est important de parler à son compagnon. Puis, l’entourage représente aussi un soutien : la famille, les amis… Il ne faut pas oublier que des psychologues sont toujours présents en maternité pour intervenir, et rassurer la mère. En plus d’un soutien extérieur, il est important de relativiser, de se reposer, de se centrer sur soi-même. Il est souvent nécessaire de laisser du temps pour réaliser ce que c’est que la venue de l’enfant, ce merveilleux moment.
Le sentiment de solitude ressenti lors du baby blues étant très présent, ne restez pas seule! Ce n’est pas parce que bébé est arrivé qu’il faut mettre une croix sur votre vie sociale.
L’hygiène de vie est un élément central qui contribuera au bon rétablissement de la mère. Alors, mangez sainement, dormez suffisamment !
Lâchez prise sur vos angoisses, vos préoccupations, et cessez de vous poser des questions : est-ce que je vais être à la hauteur ? Il faudra apprendre à se faire confiance. Ce n’est pas une maladie, alors mettez de côté la boite de médicaments ! Si vous avez besoin d’une thérapie, essayez la sophrologie, la relaxation et pourquoi pas le yoga, cela vous aidera à gérer vos émotions et vous détendre.
Ne restez jamais dans le silence, parlez-en !
Et rassurez-vous, le baby blues est une crise normale de la maternité.
Livia Quardelle pour l’Association Oze
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