La première fois..
que je me suis sentie coupable? Mon fils avait 3 semaines et mon père était hospitalisé en soins intensifs après un malaise cardiaque. Impossibilité d’être aux 2 endroits. J’allaitais mon bébé et la clinique était à plus de 2 heures de route. L’hiver était particulièrement enneigé. Culpabilité entre mon choix de mère et mon choix de fille : entre rester pour m’occuper de mon bébé ou courir au chevet de mon père. J’étais mal à l’aise et j’ai choisi mon bébé. Ce choix fut difficile, l’impression d’abandonner mon père.
Se sentir coincée entre le fer et l’enclume
ou plus simplement comme le hambuger entre les 2 tranches de pain.
Envie d’être à un endroit et obligé d’être à un autre ou le contraire. ensuite
Bref se sentir écartelée, divisée, coincée face à une décision. Vouloir être là et ici aussi. Et surtout se sentir coupable. Ah cette culpabilité qui nous titille, nous tenaille et surtout nous fait vraiment mal et nous empêche parfois de dormir.
Et si, je pouvais faire les deux ? Mais non ce n’est pas toujours possible. ensuite
J’ai par la suite souvent éprouvé ce sentiment de culpabilité entre mon choix de mère et mon choix de femme . ensuite
D’abord le divorce puisque je choisissais la «liberté» et renonçais à un certain standing, à un statut social confortable et à une vision de la famille. Et j’imposais à mes enfants une vie très différente avec plus de déplacements quotidiens et moins de rentrées financières. Coincée entre mon choix de femme et celui de mère. Et ma culpabilité ne demandait qu’à se réveiller… ensuite
Et ensuite chaque fois où je devais faire passer (contrainte et forcée!) mon métier avant ma vie de maman c’est à dire presqu’à chaque vacances puisque les vacances belges étaient souvent à des dates différentes des vacances scolaires françaises. ensuite
Et ensuite également quand les enfants avaient congé l’après midi et que je devais les laisser à l’étude avant qu’ils puissent reprendre un bus et que je puisse aller les chercher à l’arrêt de bus convenu. ensuite
Choisir, c’est renoncer
Car choisir n’est pas simple. Choisir l’un, ce n’est pas choisir l’autre. C’est accepter le plus souvent que choisir l’un, c’est renoncer à l’autre.
Renoncer, ce n’est pas se sacrifier.iRenoncer c’est choisir, parfois le meilleur choix, parfois le moins mauvais! ensuiteensuite
Renoncer c’est accepter que nous ne pouvons pas tout faire, tout résoudre. ensuite ensuite
Accepter notre culpabilité d’être responsable, accepter notre responsabilité et faire un choix conscient. ensuite
Chaque fois que j’ai eu à faire un choix et que j’ai senti rejaillir une pointe de culpablité, j’ai essayé de replacer le choix dans un contexte de responsabilité. ensuite
Entre ma présence à mon travail et ma responsabilité d’enseignante ; entre ma présence à la maison pendant les vacances de mes enfants et ma responsabilité de maman. i
Entre ma responsabilité de maman 1 et ma responsabilité de maman 2 pour des frais concernant des études parisiennes pour ma fille et une diminution de certaines dépenses pour la vie quotidienne. ensuite
Entre mes choix de femme et de liberté et ma responsabilité de maman éducatrice : des choix de maison, de vacances ou d’absences de vacances, des choix de cours en soirée et des rentrées financières supplémentaires. ensuite
J’ai lâché petit à petit mon idéal de maman parfaite et j’ai accepté de faire des erreurs. Et surtout j’ai accepté de choisir en responsabilité et j’ai fait de mon mieux pour le bien de ma nouvelle famille de maman solo . ensuite
La culpabilité , normal ?
Oui on peut se sentir parfois coupable de ne pas être avec ses enfants le jour de la rentrée, parce qu’on travaille. i
lOui on peut se sentir coupable pour ne pas passer ensemble toutes les vacances parce qu’on n’a pas de congés. e
Oui on peut se sentir coupable de ne pas pouvoir acheter ceci ou cela parce que l’argent est destiné à autre chose.
Mais s’il vous plaît, ne vous laissez pas ronger par la culpabilité, votre culpabilité.
Ne vous laissez pas couler. Faites votre choix ou vos choix en responsabilité, en conscience.
Vous faites de votre mieux… et l’impossible n’est pas toujours possible.
Donc balayez toute culpabilité inutile et relaxez- vous. Exit la rumination mentale et la culpabilité mal placée.
Vous pouvez donner une explication à vos enfants ou décider avec eux du meilleur choix possible. Donnez du sens et de la responsabilité à vos choix et oust la culpabilité.
Et si par hasard , vous n’éprouvez aucune culpabilité, ne vous sentez pas coupable non plus !
Prenez soin de vous et à bientôt.
Roselyne MOUROT pour l’Association Oze
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