Le glow-up, un remède aux complexes des adolescents ?
Visage disgracieux, duvet naissant, kilos en trop, acné… les transformations physiques de l’adolescence s’accompagnent de désagréments temporaires souvent mal vécus. Comment les aider à dépasser ces complexes ? Découvrez le glow-up !
Le glow-up, de quoi s’agit-il ?
J’ai découvert l’expression grâce à ma fille, un jour où j’avais le moral en berne. Elle me proposa de me faire une manucure, certaine que d’avoir de beaux ongles vernis m’aiderait à me sentir mieux. Ajoutant qu’il s’agissait du premier pas vers le “glow-up”. Je me laissai faire et cherchai peu après la traduction française de ce mot anglais inconnu.
Le glow-up est en réalité une expression très courante chez les adolescents, y compris en France. Elle correspond au mélange entre les mots glow (briller) et grow-up (grandir). Autrement dit, il s’agit d’améliorer son apparence physique en grandissant.
Le glow-up est né il y a cinq ans, à l’occasion d’un challenge lancé sur les réseaux sociaux. Les jeunes adultes y étaient invités à poster deux à quatre photos, de leur enfance à la fin de leur adolescence, afin de montrer les différentes étapes de leur transformation physique. Plusieurs célébrités ont participé, contribuant au succès de l’opération. L’expression s’est répandue, quelque peu élargie, encourageant les jeunes à modifier leur style pour gagner en confiance en eux. On le retrouve aujourd’hui un peu partout : sites de vente en ligne de produits de beauté, série Netflix, du moment que l’on s’adresse en priorité à la tranche d’âge 12/20 ans.
Relativiser ses complexes
Le mouvement du glow-up prouve aux adolescents qu’avant de devenir un jeune homme séduisant ou une jolie jeune fille, tout le monde passe par une phase particulièrement ingrate : appareil dentaire, visage disharmonieux, corps trop fin, trop gros… Les imperfections d’aujourd’hui ne sont bien qu’une étape vers une jeunesse plus éclatante.
Pourquoi ne pas s’en inspirer ? Ouvrons nos vieux albums, cherchons dans nos disques durs les photos de grands cousins, oncles et tantes, ou les nôtres, à l’âge de notre adolescent. Les premiers rires passés, ces photos lui confirmeront qu’il traverse une étape transitoire.
Autre intérêt du glow-up, relativiser ses défauts en faisant ressortir ses qualités. Oui, cette célèbre actrice avait bien les dents en avant et un nez trop gros quand elle avait 13 ans, mais déjà on reconnaissait son magnifique sourire. La leçon ? Que l’on peut dépasser ses complexes en faisant le constat de ses avantages. Qu’il faut essayer de ne pas se focaliser sur ses imperfections, mais essayer de mettre en valeur ce qui le mérite. Des compliments bien ciblés des parents ou d’autres membres de la famille aideront l’adolescent à prendre conscience de ses qualités, au moment où il en a sans doute le plus besoin.
Prendre soin de son corps
Le marketing ne s’y est pas trompé en reprenant l’expression à tout va. Le glow-up, c’est aussi inviter les adolescents à prendre soin de leur corps de leur propre initiative, en dehors de toute injonction parentale, et ceci dans le but de se préparer à devenir adulte. Maquillage, exercice physique, vêtements, tout peut être mis à contribution pour apprivoiser ce corps en transformation et gagner un peu de confiance en soi.
Pour le parent, hors de question de donner des conseils à l’adolescent. De tels conseils seraient vécus comme une intrusion inacceptable au moment où leur désir d’émancipation est le plus fort. Alors comment les aider ? En leur permettant de mettre en œuvre les conseils venant de l’extérieur : sites, réseaux sociaux, amis… En leur laissant un peu d’argent pour acheter un soin ou un vêtement neuf. Autoriser la séance de teinture maison avec les copines. Investir dans un appareil de musculation à la maison. Accepter de prendre rendez-vous avec un médecin à leur demande. Ne pas les critiquer s’ils passent beaucoup de temps dans la salle de bain, se regardent continuellement dans le miroir ou font des selfies tous les jours. Et constater avec eux que ces efforts portent leurs fruits, jour après jour.
Brigitte Meyer pour l’association Oze
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