Je regarde mon petit-fils commencer ses premiers « quatre pattes ». Je le vois essayer de trouver un appui pour se hisser sur ses deux genoux, sur ses deux jambes comme il peut pour ensuite se laisser tomber d’un seul bloc. Il me jette un œil parfois. Et je dis « bravo » alors il s’assoit et tape dans ses mains en souriant. Et surtout il recommence son exploration en s’aidant d’un pied de chaise ou d’une patte de table qu’il tente d’escalader. Finalement, ma présence est peu de choses : je ne fais « que » l’encourager et en même temps c’est beaucoup puisque je lui apporte mon soutien en l’encourageant et en le félicitant pour ses efforts. Encore et encore.
Et je me disais que c’est à l’image de la vie, que parfois nous avons besoin d’être encouragés et soutenus pour continuer à avancer, notamment en tant que maman solo.
L’enfant : du soutien pour l’aider à grandir
Il a besoin de soutien pour ses premiers pas certes, mais aussi dans chaque étape de sa jeune vie pour :
- apprendre l’autonomie : jouer seul, s’habiller
- se familiariser avec de nouveaux lieux : crèche, école, piscine
- apprendre le vivre-ensemble : à l’école, en famille ou avec les copains
La maman solo doit lui apporter son soutien aussi pour tous les passages plus émotionnels pour gérer :
- les frustrations : « je voulais manger des céréales au choco et y en a plus » ou « je voulais regarder la télé » et c’est l’heure du repas … « à table ! »
- les peines de la vie : perte d’un papy, d’une mamy ou d’un animal
- ou certaines souffrances physiques : maux de dents ou d’oreilles par exemple
L’adolescent : du soutien pour l’aider à évoluer
A cet âge-là, c’est peut-être vous, en tant que maman solo, qui avez besoin de soutien :
- soit du papa du jeune
- soit de quelqu’un qui est déjà passé par là avant vous et qui par conséquent est un peu plus « expert » sur le sujet
Car oui l’adulte a parfois aussi besoin d’une écoute bienveillante et d’un soutien sans faille pour faire face aux changements de cet enfant qui devient adolescent et qui se veut parfois très autonome et indépendant mais qui dans les faits reste aussi un peu immature ou peu constant.
Françoise Dolto parlait du complexe du homard, qui change de peau… J’ai trouvé l’image assez juste à l’époque.
Et donc nécessité de soutien aussi pour cet ado qui peut vivre des expériences difficiles ou simplement perturbantes :
- désintérêt pour une matière ou pour l’école et donc ennui ou échec scolaire
- déceptions amoureuses ou rejets, vexations et blessures d’estime ou de confiance en soi
Le plus souvent, il faut tout simplement le soutenir et l’aider à passer un cap : un examen, une fatigue ou un découragement. Cela demande, pour une maman solo, d’avoir toujours un œil ou une oreille pas pour fouiner mais pour assurer une certaine vigilance, pour proposer de l’aide et intervenir si nécessaire.
C’est à nous adultes de :
- faire preuve de patience
- garder notre calme
Bref, d’avoir une certaine intelligence émotionnelle pour ne pas démarrer au quart de tour ou couler avec le jeune ado… tout un programme et les outils ne manquent pas.
Et après, pour eux et aussi pour nous : du soutien encore et encore
L’adolescence passée, voici vos enfants dans la catégorie adulte et vous vous dites : « OK super, ils sont grands maintenant et je vais pouvoir souffler et être (enfin !!) tranquille. »
Je vous laisse profiter un instant de ce doux mirage et de cet espoir… vain 🙂
Car oui ils sont adultes mais nous sommes encore bien présentes aux étapes heureuses :
- cohabitation ou mariage
- déménagement, emménagement
- naissance
Et si dans ces situations le soutien reste utile, il est léger et participe joyeusement à la vie. Il n’en reste pas moins que d’autres étapes nécessitent parfois en plus de notre amour inconditionnel un soutien plus tangible, une contribution plus lourde ou un réel soutien financier :
- licenciement ou changement professionnel
- séparation ou divorce
Là encore, notre petit cœur de maman solo (ou pas) sera mis à l’épreuve et un soutien pour nous aussi sera utile et apprécié.
Quel soutien ?
- pas quelqu’un qui juge
- pas quelqu’un qui sait mieux que nous
- ni quelqu’un qui critique
Mais plutôt :
- quelqu’un qui nous aime
- quelqu’un qui nous écoute simplement et qui est là, présent
- et accepter d’être soutenue pour mieux soutenir
Et si vous croyez au Divin, aux Anges ou aux Saints, demandez de l’aide et du soutien. Qui sait ? Cela pourrait peut-être aussi marcher. L’aide et le soutien viennent parfois aussi de l’inattendu ou de « nulle part ».
On en reparle ? Prenez soin de vous. A très bientôt.
Roselyne MOUROT pour l’Association Oze
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