L’infertilité, une épreuve pour le couple – Témoignage vidéo

Les causes d’infertilité chez l’homme et la femme sont multiples. D’une manière générale on peut poser le diagnostic d’infertilité ou de stérilité lorsqu’un couple désireux d’avoir un enfant n’a pas conçu malgré des relations sexuelles régulières et en l’absence de contraception pendant un délai d’au moins deux ans.
L’annonce du diagnostic d’infertilité est vécu pour la plupart des couples comme un tsunami qu’il va falloir surmonter étape par étape.

infertilité

© mikumistock

L’infertilité, vécue comme un anéantissement pour le couple

Quand le bilan d’infertilité tombe, c’est souvent vécu comme un deuil par le couple désireux de devenir parents.
Une fois ce sentiment de sidération passée, une série de questions et d’émotions à surmonter émerge : quel sens puis-je donner à mon couple en l’absence de progéniture ? Mon couple a-t-il encore un sens ? Peut-on s’aimer sans avoir d’enfants ? Pour certains, « ne pas porter de fruit, c’est être un arbre sec » comme évoqué par les témoignages recueillis dans le livre de Benedicte et Bertrand Foucher sur la filiation. Autre interrogation récurrente : mon infertilité remet-elle en cause ma virilité ou ma féminité ?

Par ailleurs, les couples ne sont pas toujours bien armés pour affronter la batterie d’examens et de traitements qui leur est imposée. Mois après mois, celle-ci provoque attente et anxiété dans la perspective ne serait-ce qu’infime de procréer.
La médicalisation de leur sexualité, le désir d’enfant omniprésent, sans parler de la culpabilité ou du ressentiment fragilise le couple.

La situation d’infertilité face au regard des autres

Cette annonce est d’autant plus traumatisante que de tout temps, la procréation et la fécondité tiennent lieu d’injonction collective voire même spirituelle. L’impossibilité de transmettre la vie aboutit à un repli sur soi.
Par contraste, les couples qui ont des enfants bénéficient en effet d’une forte valorisation sociale. Si l’enfant rapproche des autres notamment durant sa scolarité, son absence isole. Le malaise et l’incompréhension sont généralement grands quand il s’agit d’évoquer le sujet de l’infertilité avec son entourage. Ce qui parait être le b.a.ba de la vie, c’est-à-dire avoir un enfant de son couple, pose problème. Souvent la difficulté de procréation est mise en relation avec la capacité à avoir une vie sexuelle épanouie. L’infertilité et l’impuissance sont, dans l’imaginaire populaire, des cousins germains.
Un traumatisme vécu comme une injustice aléatoire, une vraie blessure souvent accompagnée de sentiments bien naturels et compréhensibles de jalousie envers les proches déjà parents. Il convient parfois de faire appel à un professionnel pour ne pas laisser l’épreuve entacher à jamais l’image de soi et impacter négativement la vie sociale et familiale.

Mais après ? Que faire pour ne pas rompre sous le poids de cette épreuve ?

La communication est un outil indispensable pour appréhender les attentes et les peurs de son conjoint, explorer son désir d’enfant, faire le deuil d’une procréation biologique ou se préparer à un éventuel renoncement. Il est également utile de s’informer sur l’infertilité en échangeant avec des professionnels pour comprendre les mécanismes et les causes de son infertilité et reprendre confiance en soi.
Par ailleurs, dès lors que le diagnostic de l’infertilité est annoncé par le médecin un soutien psychologique est indispensable en faisant appel à un expert, à notre entourage ou via des associations ou des blogs. A noter qu’avec l’évolution des techniques de l’assistance médicale à la procréation, les espoirs ne sont pas vains ! Mais elles posent d’autres questions.

Il est également conseillé d’en parler à ceux ayant vécu la même situation.

Témoignage

Nathalie témoigne de son parcours face à l'infertilité
Nathalie, 33 ans a bien voulu se prêter au jeu d’une interview pour témoigner auprès de nos lecteurs. Comme nombre d’entre vous, elle sait l’importance du partage d’expérience pour surmonter l’annonce du diagnostic d’infertilité.

 

 

Meera ALBRECHT pour l’association Oze
www.art-de-vivre-en-famille.fr

 

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