Comment ne pas faire manger des légumes à vos enfants ?!

Épinards,  courgette, haricot vert, salade, choux de Bruxelles… Rien à faire, votre enfant refuse de manger ces légumes verts. Pourquoi ?

49 % des enfants mangent moins de deux légumes par jour. Et si on leur sert des légumes verts, on est pratiquement sûr qu’ils vont les bouder. Pourtant, c’est bon à la fois sur le plan gustatif et sur le plan de la santé. Alors, pourquoi ce refus ?

légumes

Les légumes doivent faire partie intégrante de nos repas quotidiens. Pourtant « manger 5 fruits et légumes par jour » peut relever du parcours du combattant lorsque notre enfant y met des siennes.

Comment faire en sorte que les légumes deviennent nos amis ? Tout comme le fait d’apprendre à lire et à écrire, l’enfant doit apprendre à développer son sens du goût. Cependant, il n’existe pas de manière cadrée pour pratiquer l’éducation du goût. Pour vous aider, je vais vous indiquer quelques pistes que j’ai moi-même expérimentées avec mon fils de 8 ans. N’étant pas non plus une très grande fan des légumes, ces techniques m’ont permis de mieux les accepter au quotidien et même de les apprécier, à mon grand étonnement.

  1. Commencer par montrer l’exemple

Comment faire manger des haricots verts à son enfant si nous n’en mangeons pas ? Il faut donc montrer à celui-ci que les légumes ne sont pas dégoutants. Il faut donc commencer par introduire des légumes que nous aimons. Evitez aussi de faire la grimace lorsque vous avalez une bouchée. Votre enfant aura tendance à vous mimer et ne tentera même pas de goûter vos légumes.

Dans le même esprit : prendre les repas ensemble, même s’il ne mange pas exactement la même chose. Pas forcément à tous les repas, mais au moins de temps en temps. Et en particulier quand vous mangez les mêmes légumes.

Imaginez ! J’ai connu une petite Lilou qui ne voulait pas manger. Installée dans sa chaise haute en face de sa maman. Son père rentrait, allait chercher ce qu’il voulait dans le frigidaire et s’installait dans le canapé devant la télé pour manger.  Normale que Lilou en fasse voir de tous les couleurs à sa maman et refusait tout ce qu’on lui présentait. « Pourquoi je ne peux pas faire comme mon papa ? cela semble plus rigolo. »

Tout comme le rituel du soir, le repas peut devenir un moment structuré. Ainsi, proposez une entrée de crudités ou une soupe, continuez avec un plat principal composé de féculents et de protéines et terminez par une touche sucrée en dessert. Si vous n’avez pas le temps, vous pouvez intégrer une portion de légumes dans le plat principal. Lorsque les choses sont cadrées, elles sont plus faciles à assimiler. Il en est de même dans l’apprentissage du goût.

 

  1. Rendre les légumes attrayants

C’est la partie que je préfère parce qu’elle fait appel à notre imagination. Pour cela, je vous propose 2 techniques. La première consiste à donner des formes amusantes aux légumes. Jouez à faire des assiettes avec des couleurs et des formes différentes (animaux, visages). Si votre assiette vous plait visuellement, elle vous donnera envie ! Attention, il ne s’agit pas de jouer avec la nourriture une fois que vous la présentez à votre enfant ; il s’agit de « dresser l’assiette » (comme on dit maintenant dans les émissions de cuisine) avec des yeux d’enfant.

La deuxième technique consiste à introduire les légumes sans que votre enfant ne s’en rende compte ! En effet, il existe de nombreuses recettes revisitées que votre enfant appréciera :

  • frites ou chips de légumes,
  • gratins, tartes ou encore gaufres salées.
  • Cake au légume
  • Salade de pomme de terre aux haricots verts
  • Gâteau de courgette et chocolat
  • Et bien d’autres…

 

  1. Faire participer votre enfant

Une étude menée dans la région Paca révèle que 87% des enfants ignorent ce qu’est une betterave et que 25% d’entre eux ne savent pas que les frites proviennent de pommes de terre (étude menée par l’ASEF – association santé environnement France en 2013).

La néophobie alimentaire c’est la peur face à un nouvel aliment. D’après la sociologue Marie Tezé,  les enfants de 6 à 11 ans considèrent les fruits et légumes comme des « objets comestibles non identifiés ». C’est particulièrement vis-à-vis des légumes qu’ils éprouvent cette néophobie. Ils ne voudront même pas les goûter !

Alors, face à ces constats, il existe des attitudes qui fonctionnent. Elles peuvent être très simples. L’une d’elles consiste à faire participer votre enfant. D’accord ! mais à quoi et comment ?

Et bien commencez par lui expliquer les étapes qui se passent avant de lui présenter l’assiette : aller au marché, faire un plat… Et bien sûr, expliquez- lui en lui montrant que c’est vous qui faites, puis progressivement en lui demandant de faire un peu. Dès deux ans, il peut participer à sa mesure. Au marché, vous aurez souvent un commerçant qui se laissera attendrir par votre petite tête blonde et qui lui fera goûter quelque chose ! Et si vous le pouvez, faites le lien avec les légumes dans un jardin : rien ne vaut de planter, d’arroser et de voir pousser des légumes. Pour cela, pas forcément besoin d’avoir un jardin : commencez par une ferme qui propose la cueillette par les clients.

 

  1. Garder son objectif en tête

N’oubliez pas pourquoi vous faites tout cela : vous voulez donner de bonnes bases à votre enfant pour qu’il ne grandisse pas avec une aversion des légumes. Ne désespérez pas, les papilles gustatives s’affinent avec l’habitude et l’âge. Il faut donc les entraîner à goûter régulièrement pour qu’elles les assimilent. Pour vous aider, Interfel (l’association interprofessionnelle des fruits et légumes frais) a classé les légumes préférés des enfants de 5 à 11 ans : les tomates, les carottes, les haricots verts, les petits pois, les radis. C’est bien ! Mais ce serait beaucoup mieux de dépasser cette liste de 5 légumes et d’introduire une vraie diversité. Cela fait partie de la base de notre santé, confirmée chaque jour par de nouvelles études sur les liens entre alimentation et santé. ensuite

 

Pour conclure, les légumes et les enfants sont un duo indispensable et pourtant si dur à réunir. Mais ne vous inquiétez pas, à force de lui présenter les légumes dans son assiette, vous verrez qu’il les acceptera de plus en plus dans son quotidien et vous arrêterez de vous arracher les cheveux à chaque repas ! Il ne me reste plus qu’à vous dire bonne chance et bon appétit ! ensuite

 

 

                                                                                                      Lindsay BIGAILLON pour l’Association Oze

                                                                                                      www.oze-coaching.fr

                                                                                                      www.lemanifesteheureuxalecole.fr

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