Je ne me sens pas coupable en tant que mère.
Je sais que beaucoup de mères ont ce sentiment dès qu’elles sont enceintes. Ce sentiment de ne jamais être assez, de ne jamais donner assez, de ne jamais faire assez. Et il y a aussi l’autre virus, le virus « pas bien ». Je ne m’en occupe pas bien, je ne l’éduque pas bien, je ne l’aime pas bien, je ne lui parle pas bien.
J’ai décidé de voir la vie d’un autre côté, celui du verre à moitié plein. Le côté où je vois tout ce que je fais pour mon enfant au lieu de me blâmer pour tout ce que je ne fais pas.
Par exemple, pour le retour au travail après le congé maternité, je devais le laisser à la crèche pendant 10h avec 22 autres bébés sans pitié. Je ne me suis pas sentie coupable car :
- Le papa ne se sentais pas coupable, alors pourquoi le devrais-je ?
- Je n’avais pas le sentiment d’avoir pleinement choisi de passer 10h dans un boulot que je haïssais à 3h de transport en commun de chez moi ! Selon moi, c’était juste une nécessité.
Est-ce que j’en étais triste ? Ah oui ! Mais pas coupable.
Apprendre et progresser toujours
Pour son développement psycho-moteur, j’en apprends tous les jours. Je me renseigne à fond sur tous les sujets : motricité libre, choix des chaussures, conséquences de la maltraitance ordinaire, parentalité bienveillante, santé, etc.
Et le pire dans tout ça, c’est que ça me passionne ! Mon sujet préféré est comment gérer les crises de colère et lui apprendre à devenir autonome face à ses émotions. Alors en effet, je découvre au fur et à mesure de mes recherches que j’ai eu des réactions qui ne sont pas tout à fait appropriées. En tout cas, par rapport au « manuel du parfait parent bienveillant de la Terre ». Mais je n’ai pas envie de me flageller pour ça, pourquoi ?
- Parce que je ne savais pas
- Je vais réparer !
Et boum, pas de sentiment de culpabilité.
Je regarde, j’apprécie, je compte tout ce que j’ai fait de bien, au lieu de ne compter que ce que j’ai fait de mal.
Je me suis rendue compte un jour, que ce n’était pas top de chauffer du plastique. Et bien j’ai fait ce que j’ai pu et j’ai changé mes tupperwares et mes biberons par des modèles en verre.
Mais au lieu de voir les mois où j’avais utilisé un mauvais matériel, je choisis de regarder les années où je vais consommer mes repas dans un matériau non dangereux ! Et je me félicite.
Que faites-vous qui crée en vous ce sentiment de culpabilité ? Je suis curieuse de comprendre vos mécanismes pour voir comment moi j’y répondrais… si ça vous intéresse que je vous réponde sur ce sujet, partagez-moi vos angoisses, soit en commentaire, soit sur mon blog.
Sarah ROUYER pour l’association OZE
http://semerlesgraines.fr/
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