Non : Au moment des premières expériences et de l’autonomie, le non est vécu comme une agression. Y a-t-il des solutions pour donner un cadre à son enfant de façon positive ? Ensuite
Comprendre ce que le « non » produit chez un jeune enfant Ensuite non
Pour les enfants entre 18 et 24 mois, et pour certain un peu plus âgés, il est difficile d’échapper à une « phase du non ». Et pourtant, il est possible de traverser cette phase avec plus de facilité et moins de tension qu’on ne le croit parfois. Evidemment, cette « phase du non » a quelque chose à voir avec les « non » que nous prononçons régulièrement à notre enfant. Sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres, notre enfant nous imite ; c’est même sa principale source d’apprentissage. Ensuite
Si je vous demande de ne pas penser à un éléphant rose à pois verts. Il y a de grandes chances pour que vous l’ayez vu dans votre tête. Les scientifiques disent que notre cerveau ne perçoit pas le négatif. C’est ce qui explique qu’à peine vous avez dit à votre enfant de ne pas jouer avec la terre du bac à fleur… il a les mains dedans avec joie. De même, vous n’avez pas fini votre phrase « ne fais pas ça ; tu vas tomber » que la chute se produit. Le « non » est même vécu par l’enfant comme une agression qui touche son être plutôt que l’action que vous visez. Ensuite
Et pourtant, nous avons besoins de protéger notre enfant, de lui enseigner les dangers qui l’entourent. Nous avons besoin de le rendre autonome face à l’environnement Pour ne prendre qu’un exemple, traverser la rue demande de connaître des règles précises et représente un vrai danger de mort si elles ne sont pas respectées. Or le cerveau d’un enfant ne lui permet pas de percevoir ces dangers. Il est donc nécessaire d’intervenir. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a des façons d’intervenir qui atteignent le même résultat sans provoquer ce sentiment d’agression. Ensuite
1. Premières astuces pour trouver d’autres réactions que « non » Ensuite
Plusieurs astuces pour éviter de dire non à votre enfant tout en l’aidant à faire attention à lui et à savoir écouter une consigne.
- Dire plutôt « stop »
- Détourner l’attention ensuite
- Accepter les « je te déteste », « je t’aime plus » qu’il pourrait vous dire s’il s’est senti agressé, ou s’il cherche à vous tester
Plus loin et plus efficace, cela va vous surprendre, je vous invite à dire « oui ». Ensuite
- id Oui, quand la chambre sera rangée. Oui après le dîner Ensuite
- adOui tu pourras aller jouer dès que tu… Ensuite
- eeOui ; finis ton yaourt ; et après tu auras une compote Ensuite
Alors que
Attention : vous remarquez qu’il ne s’agit pas de dire « oui, si tu fais ceci… » ; il s’agit de dire « oui, quand… ». L’autorisation sous condition est limitante, elle freine, surtout à cet âge. L’autorisation qui se projette vers l’avenir est une ouverture, un encouragement. Votre enfant a bien plus besoin d’être rassuré et encouragé. De cette façon, vous lui donnez de l’énergie, vous lui transmettez l’envie d’aller de l’avant. Quel précieux cadeau vous lui faite. Et en même temps, vous n’oubliez pas votre besoin qui est de ne pas avoir trois desserts entamés ou de ne pas ranger sa chambre derrière lui ! Ensuite
Dans cette gestion du temps, il existe une autre piste. Très souvent, nous répondons aux attentes ou aux besoins de nos enfants à la seconde. Il nous arrive parfois même d’anticiper leur demande. Je vous propose plutôt de laisser le temps ne pas répondre tout de suite et de dire simplement : Ensuite
- Laisse-moi 5 minutes avant de te donner ma réponse.
- Je réfléchis 5 minutes.
Et ce n’est pas du tout incompatible avec les explications précédentes sur l’encouragement. Là encore, vous regardez vers l’avenir ; vous vous engagez à répondre (et il faudra tenir cet engagement). Qu’est-ce que cela permet ? Ensuite
- dDe vous demander ce que vous souhaitez vraiment lui répondre, en prenant un peu de distance par rapport à vos émotions immédiates, à vos besoins et celui de votre enfant Ensuite
- iDe laisser l’enfant réaliser que ce n’est peut-être pas un vrai besoin, lui permettre de trouver une autre solution par lui-même pour répondre à son besoin
- De lui apprendre à différer sa demande et à patienter Ensuite
Cependant
2. Sur le (long) chemin de l’autonomie ; apprendre à votre enfant à trouver d’autres mots, d’autres attitudes non
Rendre votre enfant autonome et responsable, c’est lui apprendre à construire ses réponses. En voici quelques phrases clés pour lui donner cet espace :
Au lieu de dire :
f Non, on ne dit pas ça
dNon, on ne tape pas
eNon, ne court pas
Dites plutôt :
hTu sais le dire avec d’autre mots
i Tu peux faire doucement, merci
pTu peux faire une demande
dTu peux le dire simplement
As-tu demandé à Arthur ?
Fais doucement
Merci de faire attention
Le trottoir est glissant aujourd’hui ; je fais attention, je pourrais tomber
En conclusion
3. Redonner la fonction de l’objet
Votre enfant fait rouler sa petite voiture sur les murs du salon, sur la commode. Au lieu de lui dire : Ensuite
- Non. Arrête avec ta voiture
- Cela fais 10 fois que je te dis de ne pas jouer avec ta voiture
- Bon ! comme tu n’écoutes pas, je te confisque la voiture
Dites plutôt :
- La petite voiture aime jouer par terre
- Les petites voitures ont des roues qui roulent très bien dans le garage ou sur ton tapis avec des routes. Ensuite
Une autre difficulté peut se glisser : votre enfant a très certainement autre chose en tête. Pour beaucoup de raisons (de temps, de respecter ses pensées et ses envies, de la grande difficulté pour lui de l’exprimer…), il est rarement question de comprendre cet « autre chose ». C’est là où il peut être efficace de combiner les astuces et détourner son attention.
- « La chaise est faite pour s’asseoir. Maintenant, veux-tu m’aider à préparer le repas ? » Ensuite
- « Le ballon, c’est un jeu du dehors. Et dis-moi si Tobie le chien a de l’eau dans sa gamelle. » Ensuite
De plus
4. Les bienfaits des petits mots de tous les jours
« Bonjour », « Merci », « S’il te plait », « Excuse-moi », « Comment vas-tu ? », « ça m’a fait plaisir » etc. Ce n’est pas que des mots de politesse. Ensuite
Dans un de mes ateliers, une mère ne voulait pas forcer sa fille de trois ans à dire « bonjour » si elle n’en avait pas envie. La question n’est pas là. Ces petits mots sont des mots qui mettent du lien entre les personnes ; qui apprivoisent les différents temps de la journée… Ils invitent et permettent de partager plus, si l’environnement et le temps y sont favorables. Ensuite
Ce sont des mots d’empathie. Ils permettent de prendre conscience que l’autre à une attention particulière pour moi. Ils aident à être en lien. de plus
Tout d’abord
Enfin, n’oubliez pas qu’apprendre à dire « non » peut être vital pour votre enfant. Face à une adulte abusif, face à un copain qui l’entraîne sur des chemins dangereux… Accueillez cet apprentissage aussi :). Ensuite
Nathalie de Boisgrollier, pour l’association OZE
Et si ces pistes de parent bienveillant vous ont intéressées, découvrez une action collective qui va dans le même sens : www.lemanifesteheureuxalecole.fr Ensuite
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