De plus en plus d’écoles s’ouvrent au numérique, Facebook principalement, mais aussi Twitter. De nombreux exemples fleurissent désormais sur la toile, comme par exemple la classe de CM2 de Régis FORGIONE. Ce professeur des écoles a créé en 2011 un compte Twitter destiné exclusivement à ses élèves. Il s’en sert notamment pour la réalisation de dictées via Twitter.
La mise en place de ces “twictées” permet d’appréhender différemment l’apprentissage de l’orthographe. Ces dictées d’un nouveau genre sont généralement organisées avec d’autres classes à partir d’un texte validé par les enseignants organisateurs.
La mise en place de ces “twictées”, c’est aussi une ouverture plus large vers le numérique à l’école. Depuis 2011, l’achat de tablettes par les établissements scolaires se démocratise, tout comme le développement de nouveaux modes de travail au sein de la classe. En travaillant par petits groupes, ces nouvelles méthodes augmentent les échanges entre camarades et permettent de décloisonner certaines écoles jusqu’alors isolées géographiquement.
Et n’en déplaise à certains, cela fonctionne. Pour preuve, la création du site http://www.twittclasses.fr qui enregistre plus de 360 “twittclasses” adeptes de ce genre de pratiques digitales.
Cette incursion maîtrisée dans le monde hétéroclite d’internet permet de former a minima les élèves internautes en herbe.
La mode de la “twictée” a été vulgarisée en partie par des émissions telles que « Retour au pensionnat à la campagne » sur M6. Dès septembre 2013, l’émission proposait une dictée construite autour de cinq tweets. Pour répondre aux normes du microblogging, le premier tweet devait commencer par #tweetdictée et le dernier se terminer par #pensionnat. Une bonne occasion pour la chaîne de faire le buzz et de surfer sur la vague des réseaux sociaux.
La “twictée”, connue aussi sous le nom de “dictée flash”, apparaît ainsi comme étant un moyen moderne et ludique d’appréhender l’orthographe. Moyen terriblement efficace, aux dires des initiateurs, qui dénote totalement avec l’ambiance et la rigueur des dictées d’antan. Une évolution qui montre parfaitement l’adaptabilité des professeurs et des élèves. D’un enseignement général statique et souvent personnel, l’école devient dynamique, participative et collaborative. L’école prend ainsi des airs de formation professionnelle, faisant découvrir aux élèves un exemple d’outil de plus ne plus souvent utilisé dans la vie active.
Ainsi, avec quelques années d’écart, poster un tweet revient à faire crisser la craie sur le tableau. Sauf que désormais, les followers succèdent aux camarades de classe…
Arnaud LECROQ, pour l’association Oze
www.art-de-vivre-en-famille.fr
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