En France, l’éducation sexuelle est devenue obligatoire en 2003. Elle est enseignée durant toute la scolarité, et vise à accompagner et compléter l’apprentissage fait par les parents. Mais qu’apprennent vraiment les enfants et adolescents dans ces cours ?
Le contenu des cours d’éducation sexuelle
L’éducation à la sexualité est une composante du parcours éducatif de santé et de l’éducation du citoyen. Ainsi, elle enrichit le socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
Les cours de SVT (sciences et vie de la terre) abordent le sexe d’un point de vue biologique et depuis la loi du 4 juillet 2001 « trois séquences d’éducation à la sexualité au minimum » par an sont prévues pour aborder les dimensions psychologiques, affectives, sociales, culturelles et éthiques de la sexualité.
Concrètement, cette éducation se fait sous la forme de dialogues et débats. Autour de thématiques telles que la prévention des MST et IST, des informations sur la contraception, la pornographie, le consentement. Les thématiques des discriminations, des violences sexuelles, de l’orientation sexuelle sont plus rarement abordées. Alors que tout autant importantes et parfois moins abordées par les parents.
Un manque de formations
Peut-être votre enfant n’a-t-il pas eu de cours d’éducation sexuelle à l’école. C’est probable. En effet, peu d’établissements scolaires les mettent en place. Les enseignants manquent de formation, ne trouvent pas le temps. Ou ont peur de ne pas savoir répondre aux élèves…
C’est donc la plupart du temps des associations bénévoles qui interviennent dans les classes à la place des professeurs. Car les fonds départementaux disposent de moyens financiers pour ce type de séances uniquement pour les établissements classés en zone d’éducation prioritaire.
Un manque d’informations
Le vote de la loi Schiappa (Marlene Schiappa est la secrétaire d’état chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes), le 3 août 2018, a récemment relancé les polémiques. Pour rappel, cette loi prévoit de renforcer la loi de 2001 et d’intégrer entre autres 3 heures d’éducation sexuelle en moyenne section de maternelle. Des rumeurs telles que celles laissant penser que la masturbation et la théorie du genre seraient enseignées en maternelle ont ensuite fait parler tout l’été. C’est bien sûr faux.
Pour l’Organisation Mondiale de la Santé, l’âge idéal pour recevoir des cours sur la sexualité et les contraceptifs est de 12 ans. Les cours prévus en maternelle aborderont donc uniquement le vivre ensemble, l’amitié, la famille, le consentement, la perception de son corps… Il ne s’agit donc pas de se limiter à parler de sexe ou de reproduction. Mais de s’adapter aux demandes, à l’âge et au niveau de maturité des élèves. De plus, il faut rappeler aux parents qu’à l’âge de 3 ans les enfants ont déjà leur propre sexualité. Par la découverte de leur corps, de ses zones érogènes et la masturbation…
Les ABCD de l’égalité, l’enseignement du genre dans les programmes de 1ère, sont d’autres exemples d’enseignements qui ont fait polémique en France. Dès lors qu’on dépasse les questions biologique et sanitaire, il y a débat. Et l’on s’interroge alors sur la place et le rôle de l’école dans cet apprentissage de la sexualité.
Le contenu de cet enseignement doit donc être mieux défini, encadré et diffusé aux parents. Dans le but de mieux les intégrer et ne pas créer de fausses polémiques.
Pour plus d’informations : http://eduscol.education.fr/pid23366/education-a-la-sexualite.html
Alexandra BELOU pour l’Association Oze
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