Méchanceté, insultes répétées, brimades entre élèves, le harcèlement à l’école commence souvent comme ça, de manière insidieuse et, parfois, sous la simple forme d’un jeu. Souvent l’enfant ne s’en rend même pas compte au début, mais le harcèlement n’en est pas moins dangereux. Agissez dès que possible.
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Il faut attendre les années 70 pour que le harcèlement scolaire soit étudié scientifiquement par les psychologues. Ils introduisent la notion de domination dans le type de relation installée entre agresseur et victime. Une évidence s’impose aussi, si la violence physique, paroxysme du harcèlement, est souvent présente, elle n’en est pas la seule forme. Plus sournois, différents modes d’intimidation peuvent aussi faire d’importants dégâts sur l’état psychologique de l’enfant agressé tels que décrochage scolaire, anxiété, dépression…
La loi est pourtant très explicite par rapport à cette pratique. La définition officielle indique qu’il y a harcèlement scolaire lorsqu’un élève a des propos ou comportements répétés vis à vis d’un autre élève ayant pour but ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie. Ils se traduisent par une altération de la santé physique ou mentale de la victime.
Devant la loi, le harceleur pourra être condamné qu’il ait agi en privé ou en public. L’âge de la victime et l’utilisation d’internet sont des facteurs aggravants, tout comme les menaces de mort et les incitations au suicide.
Depuis quelques années, le site Agir contre le Harcèlement à l’Ecole apporte enfin des réponses au problème du harcèlement scolaire. Un numéro d’appel national a été mis en place, le 0808 807 010, et le site remplit clairement sa mission de prévention et d’information en insistant notamment sur le précepte de base : briser le silence.
Arnaud LECROQ, pour l’association Oze
www.art-de-vivre-en-famille.fr