5 façons de dire « non » à son enfant

NON, NON et NON ! La période du non est délicate et déstabilisante pour de nombreux parents. Votre bébé grandit et commence à s’affirmer. Vers deux ans, cette étape est presque un passage obligé dans son développement. Quelles sont les astuces pour vivre sereinement cette situation et poser des limites à votre petit ?

Il s’oppose pour s’affirmer

Vous découvrez que votre bambin a grandi lorsqu’il vous dit NON sans arrêt. Pendant quelques mois, il utilise à tout bout de champ ce petit mot qui lui permet, pour la première fois, d’exprimer des désirs différents des vôtres. Cette opposition est le signe d’une nouvelle maturité qui va permettre à l’enfant de sortir du statut de bébé. Désormais, il revendique sa place et se différencie ainsi de vous.

Posez des limites avec bienveillance..

Votre enfant prend systématiquement le contre-pied de ce que vous lui dites. C’est sa façon de prendre le pouvoir et d’en tester l’étendue. Pourtant, il a plus que jamais besoin que vous lui posiez clairement des limites et fassiez respecter la loi. Ecoutez son désaccord, son désir de participer aux décisions et prenez en compte son avis. Faites preuve de bienveillance et laissez à votre enfant un espace de liberté pour s’exprimer. Si votre petit se met en colère, crie, hurle, accompagnez ses émotions et surtout ne surenchérissez pas en levant la voix.

Et modérez les refus

Sachez aussi que plus vous lui direz « oui », moins il vous dira « non ». Ainsi, réservez vos refus catégorique aux règles les plus importantes et lâchez du lest sur les petites décisions du quotidien, comme la couleur de ses chaussettes par exemple.

Il est également essentiel de réaménager l’espace dans votre logement. Vous ne pouvez pas tout interdire à votre enfant. S’il peut attraper le vase auquel vous tenez, rangez-le ou mettez-le hors de portée. Vous envisagiez de vous offrir un nouveau canapé en cuir ? Attendez quelques mois, voire quelques années que les enfants grandissent et achetez plutôt un canapé avec une housse déhoussable et lavable. Ces choix judicieux vous éviteront de nombreuses contrariétés !

 

Usez d’astuces, de ruses et de jeux

S’opposer à ses refus répétitifs est épuisant et vain. Il ne veut pas enfiler son manteau le matin ? Trouvez la parade en jouant au coucou caché aves ses doigts dans les manches de son vêtement. Il fait la moue devant son assiette ? Proposez lui de donner à manger à ses peluches favorites. Le brocoli deviendra presque un plaisir. Vous apprendrez peu à peu à connaître les parades qui fonctionnent avec votre enfant.

Enfin, n’oubliez pas d’anticiper les réactions de votre enfant face aux situations de la vie courante. S’il est en plein jeu au square ou à la maison par exemple, informez-le des évènements à venir. Cinq minutes avant l’heure du départ, vous le prévenez et vous lui montrez vos cinq doigts qui correspondent aux minutes qui lui restent pour jouer. Au moment de partir, habillez votre enfant en lui expliquant en douceur que le jeu est fini et qu’il est l’heure de passer à une autre activité (goûter, courses, dîner, bain etc.)

 

© Klara Viskova - Fotolia.com

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Et n’oubliez pas les compliments

Lorsque votre enfant vous gratifie d’un «  OUI », exprimez votre fierté et votre enthousiasme. Félicitez-le lorsqu’il réagit positivement à vos demandes. Encouragez-le lorsqu’il se comporte sagement sans râler. Il comprendra alors que l’on peut s’affirmer en douceur sans s’opposer systématiquement à ses parents.

Avec bienveillance, patience et empathie, cette phase d’opposition s’atténuera dans la douceur. Pas de panique. Et si vous vous sentez débordés, n’hésitez pas à consulter les nombreux livres sur ce sujet pour vous donner un petit coup de pouce !

Olivia LONGCOTE, pour l’association Oze
www.oze-coaching.fr

www.art-de-vivre-en-famille.fr