Les 21 et 22 mars derniers ont eu lieu les premières rencontres nationales du Printemps de l’Education. La Gaité Lyrique accueillait en cette occasion l’évènement : sur la scène de la salle des concerts, en guise d’ouverture, une présentation fut donnée, les desseins de l’organisation exposés. Les moments forts de l’introduction de la première journée furent l’intervention de Thomas d’Ansembourg et les témoignages aussi attendrissants qu’instructifs des enfants de l’Ecole du Colibri et ceux de Living School.
Thomas d’Ansembourg, qui a exercé le métier d’avocat avant de devenir psychothérapeute, raconte avec un bel art du discours une autre manière d’éduquer, une autre manière d’être au monde tout simplement. « Etre inspiré et inspirant », en allant chercher tout au fond de soi les plus belles valeurs que nous voudrions transmettre aux générations futures, tel était son mot le plus important. Mobilisant les spectateurs en leur demandant de nommer la valeur qui leur tenait le plus à cœur, il arrive ainsi à faire tenir sur une page d’un tableau blanc, tous les mots pleins de promesses dont il s’agira de parsemer l’éducation. Un monde de bienveillance apparaît qu’il s’agit à présent de faire vivre et d’entretenir…
Lui succèdent tout d’abord les enfants de l’Ecole du Colibri : une école basée sur une pédagogie de la coopération, où les enfants apprennent à gérer les conflits, à grandir tant intellectuellement qu’émotionnellement. Pour faire comprendre aux adultes le fonctionnement de leur école, les voilà qui leur offrent en guise d’illustration de courtes mises en scène, où l’on devient élève agacé ou « insupportable » et professeur conciliant… tous les bienfaits de la coopération et du dialogue que les petites têtes blondes nous expliquent pé-da-go-gi-que-ment.
A Living School, on privilégie une éducation harmonieuse, qui privilégie le tout plutôt que la partie (intellectuelle) uniquement. Les enfants se sentent respectés et développent ainsi leur confiance en eux-mêmes ; c’est notamment ce qui ressortait des témoignages du groupe d’enfants de Living School. En basant leur éducation sur le savoir-être, dont devront découler tous les savoir-faire, Living School veut offrir à ses élèves le moyen d’être demain les citoyens qui feront une société peut-être meilleure. Autres points communs avec la précédente école : celle-ci aussi cherche à développer la capacité de coopération, et les deux écoles enseignent le respect de l’environnement et sensibilisent aux gestes écolos.
Fin de l’introduction, le reste de la première journée se passe entre agoras, ateliers découvertes, jeux coopératifs et projection de film. Zoom sur une des agoras proposées, « Eduquer hors institution », qui accueillait pour l’occasion André Stern, ancien homeschooler, Clara Bellar (réalisatrice du film Être et devenir), Bernadette Nozarian et Jean-Pierre Lepri. Le concept est simple, rassembler en cercle autour de ces quatre personnalités tous ceux qui, intéressés par la thématique, voudraient – qui poser une question, – qui faire part de ses interrogations et de ses doutes, – qui apporter un témoignage sur son expérience, une réponse peut-être. Et à eux, à partir de leurs expériences, de répondre, rassurer, faire découvrir une autre voie possible. A la fin de la séance, une synthèse des propositions et attentes majeures est proposée… pour une éducation bienveillante et plus humaine, espérons-le.
Souhaitons en tous cas d’autres événements et d’autres réussites au Printemps de l’Education. Pour plus d’informations, se rendre sur : http://www.printemps-education.org/.
YR pour l’Association Oze