L’argent file : à peine une petite pause et ça repart !
Avec les vacances de la Toussaint, vous avez pu souffler un peu.
Depuis la rentrée, vous aviez eu le sentiment que toutes les dépenses tombaient d’un coup. Et puis ça s’était un peu calmé. Mais voilà, d’autres dépenses s’enchaînent, les impôts et le reste ! «Aïe» : tant que cela et avec quel argent ? Et suivent les doutes, les peurs et les questions : comment vais-je faire ? Où trouver l‘argent ?
Choix et priorités
Maman solo, c’est à vous que revient la responsabilité des comptes et de la gestion du budget.
Bien souvent, après une séparation ou un divorce, les finances connaissent quelques «défaillances». Les revenus sont souvent revus à la baisse et les pensions alimentaires manquent parfois de régularité. L‘argent manque ou vient à manquer. D’où la nécessité de revisiter le budget et les dépenses.
Revoir les dépenses incompressibles liées au logement, aux charges et aux assurances santé et autres. Définir les dépenses «inutiles» ou superflues. Pour l’école et pour la vie quotidienne, définir les priorités : par exemple les dépenses utiles pour votre métier ou le métier d’élève ou d’étudiant de vos enfants.
C’est aussi revoir vos valeurs : l’école, est-ce important pour vous et pour l’avenir de votre enfant ? Est-ce une priorité ? Et quels achats d’abord ? Ma proposition : établir un budget prévisionnel comme si vous gériez une «entreprise» ! Ce qui est le cas ; c’est votre nouvelle entreprise familiale version maman solo.
A vous donc au choix un stylo, une feuille ou votre tablette et 2 colonnes : entrées / sorties. A vous de définir vos priorités par rapport à votre argent et votre budget. Et à vous de décider, de faire des choix pour les prochaines semaines, quitte à revoir le budget dans quelque temps.
Et comme vous n’êtes pas seule, ceci nécessite de la communication et la collaboration de vos enfants. Mais pour cela il est nécessaire de parler argent avec eux.
Eduquer à l’argent
Premier défi : replacer l’argent à sa vraie place. L’argent n’est pas une divinité qu’on adore ou qu’on adule. L’argent n’est pas un tyran qui demande qu’on se sacrifie (vous ?) sur l’autel de la vie: un enfant ou un jeune ne peut pas tout avoir, tout le temps et tout de suite (un adulte non plus d’ailleurs!).
Et oui une maman peut dire «non», même une Maman solo.
Et oui le jeune peut apprendre à différer son désir, sa demande ou ses achats.
Je parle ici de compréhension, d’entente mutuelle et de bienveillance. Parfois, il y a un effort à faire, un effort dans lequel on a mis du sens ou une raison d’être pour la suite, pour l’avenir ou pour l’à venir…
Peut-être 3 questions à se poser pour un achat ou des dépenses à prévoir :
- Est-ce utile ? Indispensable ?
- Si oui, puis -je régler en plusieurs fois ? Y a-t-il une aide possible ?
- Est-ce un luxe ? Un «luxe» réalisable ?
Penser aux solutions alternatives ; il y en a souvent.
- On peut demander l’aide de la famille pour les achats importants et les faire coïncider avec les cadeaux d’anniversaire ou de fin d’année.
- Une autre solution est que le jeune économise sur son argent de poche, s’il en a reçu à l’occasion de petits boulots.
- Vous pouvez aussi, en tant que Maman, servir de banque : le jeune peut vous rembourser selon un échelonnement convenu. Cela vous semble puéril ? Mais cela permet au jeune de comprendre que même si l’objet en question est en magasin ou sur internet, on ne peut pas tout avoir d’un claquement de doigts. Cela peut même lui apprendre ce que c’est qu’un prêt et l’engagement de remboursement que cela représente. La réalité bancaire ou matérielle est une réalité ! L’argent aussi.
L’argent et vous.
Votre petit chéri est frustré parce qu’il n’a pas le dernier DVD, le dernier jeu ou le dernier smartphone ? Vous vous sentez mal face à ses frustrations voire sa colère ? Mais la vie c’est aussi des frustrations ; c’est aussi parfois patienter, postposer, attendre…
Mais vous, vous vous sentez mal, coupable… ? Ce sont vos émotions, une réalité mais pas LA réalité. Et derrière : votre culpabilité, un doute ou une peur. Bien souvent : «Si je n’achète pas ceci ou cela, j’ai peur qu’il (elle) ne m’aime plus.»
Derrière vos doutes et vos questions ou vos peurs, il y a en fait de l’amour, beaucoup d’amour.
Oui vous les aimez, vos enfants.
Et ils vous aiment.
Je vais le redire: ils vous aiment, même si vous leur avez dit «non», même si vous leur avez «refusé» tel ou tel objet.
Cet amour-là est précieux : il vaut de l’or. Tout l’or du monde.
Cet amour-là ne s’achète pas: il se donne et se reçoit.
Et c’est CADEAU.
On en reparle?
Bonne fin d’automne, avec confiance et beaucoup d’amour. C’est ce que je vous souhaite. A très bientôt.
Roselyne MOUROT pour l’Association Oze
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